Il regroupe les salamandres, les tritons et d'autres espèces apparentées. Les urodèles possèdent des caractères d'amphibiens primitifs, vivant dans les milieux humides et frais sous les pierres ou les souches. À terre, ils ne se déplacent pas par bonds comme les anoures, mais le plus souvent en marchant, parfois en courant. Les espèces aquatiques peuvent se déplacer au fond de l'eau en marchant, et sont d'assez bons nageurs, utilisant leur queue bien développée pour la propulsion.
Certaines espèces, dont quelques Salamandridae, sont vivipares, donnant naissance à des adultes miniatures complètement formés et non des œufs. Dans ce cas, le développement larvaire se déroule à l'intérieur de la mère. Le nombre d'individus ainsi produits est donc très limité, comparé aux espèces pouvant pondre des centaines d'œufs.
Le nom « urodèle » vient du grecοὐρά / ourá, « queue », et δῆλος / dễlos, « visible », soit « à queue visible » car, chez ces animaux, la queue persiste après la métamorphose, contrairement, par exemple, aux anoures.
Salamandrelle de Sibérie (Salamandrella keyserlingii) de la moitié nord-est de la Russie d'Europe jusqu'au Japon et au Kamtchatka, à travers toute la Sibérie, et au nord jusqu'à la toundra arctique.
Amphiume (Amphiuma means) du sud-est de l'Amérique du Nord.
Aire de répartition
Les Urodèles actuels sont répartis essentiellement dans l'Holarctique : Dans les régions tempérées à subtropicales de l'hémisphère nord, particulièrement en Amérique du Nord, en Europe, dans le nord du Moyen-Orient et en Asie orientale. L'Amérique du Nord constitue sans conteste le centre de diversité actuel, en nombre de familles, de genres et d'espèces. Seule la famille des Plethodontidae s'est répandue jusqu'en Amérique du Sud depuis la connexion de l'isthme de Panama et n'occupe qu'une partie de ce continent. Les Urodèles sont absents d'Afrique à l’exception de quelques espèces présentes au Maghreb, absents de la majeure partie de l'Asie tropicale et entièrement absents de l'Océanie.
Fischer von Waldheim, 1813 : Zoognosia tabulis synopticis illustrata : in usum praelectionum Academiae imperialis medico-chirugicae mosquensis edita, vol. 1 (texte intégral).
Notes et références
↑Duméril, 1806 : Zoologie Analytique, ou Méthode Naturelle de Classification des Animaux, Rendue plus Facile à l’Aide de Tableaux Synoptiques, Paris, Allais.
↑Latreille, 1825 : Familles Naturelles du Règne Animal, Exposées Succinctement et dans un Ordre Analytique, avec l'Indication de leurs Genres, Paris, J. B. Baillière.
↑Blackburn & Wake, 2011 : Class Amphibia Gray, 1825. Animal biodiversity: An outline of higher-level classification and survey of taxonomic richness. Zootaxa, no 3148, p. 39-55
↑Marjanović, D. & Laurin, M. (2007) Fossils, Molecules, Divergence Times, and the Origin of Lissamphibians
[1]. Systematic Biology 56, 369-388.
↑ Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, p. 53