Jacques Giès, né le à Paris 9e[1] et mort le à Rouen[2], est un sinologue et historien de l'art, conservateur général du Patrimoine, inspecteur général des Affaires culturelles au ministère de la Culture et de la Communication.
Il obtient son doctorat d'histoire de l'art en 1998 et un diplôme en langue et civilisation chinoises[4]. Il enseigne au même moment à l'Université Paris-Sorbonne (Paris IV) de 1974 à 1998, puis à l’École du Louvre (1998-2008)[5].
Il apparaît dans La Route de la foi, en tant que commentateur, le troisième documentaire de la collection « Aux frontières de la Chine », réalisé par Serge Tignères, sorti en 2006.
Présidence du Musée Guimet
En 2008, Jacques Giès est nommé président du musée Guimet[5], fonction qu'il exerce jusqu'en 2011[7]. Sous sa présidence, la baisse de fréquentation du musée augmente. Il tente d'organiser des expositions d'art contemporain pour inverser la tendance, mais cela ne suffit pas. Des problèmes de management entraînent une opposition d'une partie du personnel contre lui et ses successeurs.
Il se rend dès 2009 à Hong Kong en quête d'artistes chinois contemporains susceptibles d'être exposés au musée[8]. Pour lui, l'art asiatique présente une continuité temporelle et se caractérise par des échanges entre les arts de différentes époques, et non par une coupure entre âge ancien et contemporain, comme c'était jusque-là le cas dans le musée[9].
Œuvres
Les Arts de l’Asie Centrale. La collection Pelliot au Musée Guimet, 2 volumes, Paris, Tokyo, Londres, 1994-1996
Sérinde, Terre de Bouddha. Dix siècles d'art sur la Route de la Soie, Paris, Tokyo, 1995-1996
Trésors du Musée National du Palais, Taipei : Mémoire d’Empire, « Peintures et calligraphies », Paris 1998
Montagnes Célestes, Paris, 2004
La Voie du Tao : Un autre chemin de l’être, Paris 2010
Monique Cohen et Jacques Giès, Sérinde, terre de Bouddha : Dix siècles d'art sur la route de la soie, [exposition], Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 24 octobre 1995-19 février 1996, Paris, Réunion des Musées Nationaux, , 430 p. (ISBN978-2-7118-3068-8, OCLC33889838)
Monique Cohen, Jean-Pierre Drège et Jacques Giès, La Sérinde, terre d'échanges, Paris, la Documentation française, coll. « Rencontres de l'École du Louvre » (no 14),
Jacques Giès, Laure Feugère et André Coutin (photogr. Reza), Le pinceau de Bouddha, Paris, La Martinière, , 167 p. (ISBN2-7324-2741-1, BNF38885945) Peintures (Ve – VIIe siècles) du royaume de Kucha. Grottes de Kizil, au cœur de la Sérinde sur la route de la soie. Étude de la technique picturale.
(en) Jacques Giès, « Marilyn Martin Rhie, Early Buddhist Art of China & Central Asia (Volume two) [compte rendu] », Arts asiatiques, vol. 60, no 1, , p. 184-187 (OCLC754373746, lire en ligne)