Kléber Malécot
Kléber Malécot est un homme politique français né le à Neuville-aux-Bois (Loiret) et mort le [1] dans la même ville. Il a été sénateur, président du Conseil général du Loiret, conseiller général et maire de Neuville-aux-Bois. BiographieAutodidacte (il ne possède que son certificat d’études), il commence sa carrière politique comme conseiller municipal de sa ville natale, Neuville-aux-Bois, en 1945. Il en devient le maire en 1947, et ce jusqu'en 1995. En 1958, il est élu conseiller général du canton de Neuville-aux-Bois. Il succède à Pierre Pagot à la présidence du conseil général du Loiret en 1979. Il est par ailleurs élu sénateur du Loiret de 1974 à 2001 (membre de la commission économique). En 1998, lors de l'élection du président du Sénat (qui sera Christian Poncelet), il préside la séance en sa qualité de doyen d'âge de la Haute Chambre. Groupe Kléber MalécotIl a développé et dirigé l'entreprise d'engins de travaux publics fondée en 1919 par son aïeul Précil Malécot à Neuville-aux-Bois[2], jusqu'en 1993 où son fils Patrick lui succède. Affaires judiciairesCondamnation pour favoritismeEn 1995, la Chambre régionale des comptes relève que, dans le cadre de l'extension de l'aérodrome de Saint-Denis-de-l'Hôtel, le Département du Loiret, alors présidé par Kléber Malécot, a attribué « dans des conditions de concurrence insatisfaisantes » un marché public à une entreprise de BTP dirigé par son gendre[3]. Le , Kléber Malécot est condamné pour favoritisme et ingérence par le tribunal de grande instance d'Orléans à dix mois de prison avec sursis et à 100 000 francs d'amende[4]. Affaire du « corbeau »En , Kléber Malécot, alors sénateur-maire de Neuville-aux-Bois, obtient l'implantation d'une usine de détergents, filiale d’Intermarché, dans sa commune. Deux cents emplois doivent être créés. Mais une association — Neuville Environnement — s'oppose au projet, qu'elle juge trop polluant. Elle obtient finalement gain de cause devant le tribunal administratif d'Orléans : l'usine ne s'installera pas à Neuville-aux-Bois. Curieusement, au même moment, des membres de l'association écologiste commencent à subir un véritable harcèlement téléphonique. Menaces de mort, insultes : la population neuvilloise parle de « corbeau ». Sur les enregistrements de certains appels téléphoniques anonymes, la voix de Kléber Malécot est tout à fait identifiable. Une plainte est déposée, le scandale éclate et ébranle la commune. L'enquête de la police judiciaire démontre que 57 appels du « corbeau » ont été passés depuis le domicile du maire, ainsi que du Conseil général, dont il était à l'époque le président. Il est mis en examen et condamné, en 1997, par le tribunal correctionnel de Paris à trois mois de prison avec sursis et 20 000 francs d'amende[5]. À cause de cette affaire, il renonce à se présenter aux élections municipales de 1995. La même année, il perd également le canton, qui passe à gauche[6],[7]. Notes et références
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