Klaus HeldKlaus Held
Klaus Held (né le à Düsseldorf et mort le 6 décembre 2023[1]) est un philosophe allemand. Ses recherches portent sur la phénoménologie de Edmund Husserl et de Martin Heidegger, la philosophie antique et la philosophie politique. BiographieHeld a poursuivi des études de philosophie et de philologie classique aux universités de Munich, Fribourg, Bonn et Cologne (1956-1962). Il soutient sa thèse de doctorat à l’Université de Cologne, sous la direction de Ludwig Landgrebe, dont il est l’assistant de 1962 à 1970, année de son habilitation. Il enseigne d’abord à Aix-la-Chapelle puis, à partir de 1974 et jusqu’en 2002, année de sa retraite, à l’Université de Wuppertal. Professeur de renom, il fut invité à enseigner, entre autres, au Japon (Hiroshima, Kyoto), en Corée (Séoul), en Chine (Hong-Kong), aux États-Unis (Stony Brook). De nombreux chercheurs et doctorants du monde entier assistèrent à ses séminaires à l’Université de Wuppertal. Il a dirigé la Société allemande de recherches phénoménologiques (Deutsche Gesellschaft für phänomenologische Forschung) et fondé, avec Bernhard Waldenfels, le Collège doctoral « Phénoménologie et herméneutique » des Universités de Bochum et de Wuppertal. ŒuvreLes travaux de Klaus Held se situent dans la continuité de la phénoménologie fondée par Edmund Husserl. La phénoménologie est pour Held « phénoménologie du monde », qui doit reprendre la philosophie telle qu’elle a été fondée par les Grecs. Les recherches de Held s’appuient à la fois sur le concept husserlien de « monde de la vie » et sur la « phénoménologie de l’inapparent » développée par Heidegger. La « phénoménologie du monde » se laisse diviser en deux branches distinctes. D’une part une « phénoménologie du monde politique » qui doit donner une fondation historico-systématique de la philosophie politique, en lien avec Hannah Arendt. Cette perspective comprend une interrogation concernant l’éthique et la religion à l’âge technique. D’autre part, une « phénoménologie du monde naturel de la vie » ; celle-ci tente de fonder une écologie philosophique en repensant certains concepts clefs du monde de la vie (« éléments », « terre », etc.). À l’âge du développement « globalisé » de l’humanité, chacune des deux branches de la phénoménologie du monde doit reprendre le problème des rapports qu’entretiennent d’une part cette humanité « globale », d’autre part la diversité des cultures. Dans ce contexte, un rôle déterminant revient à la culture européenne et à sa capacité à créer une entente avec les autres cultures. Publications principales
Œuvres traduites en français
Références
Liens externes
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