La Forêt-Fouesnant
La Forêt-Fouesnant (prononcé [la fɔʁε fwεnɑ̃]) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. La Forêt-Fouesnant possède aussi un port de plaisance : Port-la-Forêt. Avec Bénodet et Fouesnant, La Forêt-Fouesnant forme désormais la « Riviera bretonne », nouvelle appellation touristique. GéographieDescriptionLa Forêt-Fouesnant est une station balnéaire du sud du département du Finistère, située en bordure de l'océan Atlantique, et plus précisément de la baie de La Forêt, entre le cap Coz (qui fait partie de la commune voisine de Fouesnant) et Concarneau, dans laquelle débouche la ria de La Forêt-Fouesnant. Le finage communal est limité à l'ouest par le ruisseau et l'anse de Penfoulic (qui sépare de Fouesnant) et à l'est par le ruisseau et l'anse de Saint-Laurent (limite communale avec Concarneau). ![]() La Forêt-Fouesnant est limitrophe des communes suivantes :
Lieux-dits et écarts![]()
Hydrographie et littoralRéseau hydrogrphiqueLa commune est située dans le bassin Loire-Bretagne. Elle est drainée par le Saint Laurent et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1]. Le Saint-Laurent, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Saint-Yvi et se jette dans la baie de La Forêt en limite de Concarneau et de commune[2]. ![]() Baie de La ForêtLa baie de La Forêt, « qui tire son nom du bois de la Forêt, situé sur l'estuaire de la rivière de la Forêt s'ouvre au sud entre la pointe dite Beg Meil à l'ouest, continuée par une « chaussée » d'écueils et la pointe de la Jument au sud-est, soit sur 6 kilomètres de largeur. […] Le pourtour de la baie est de 15 à 16 km, sans tenir compte des quatre estuaires qui découpent son rivage nord (estuaire de la rivière de Fouesnant, estuaire de la rivière de la Forêt ou anse de la Forêt, masquée par l'île du Cap Coz ; estuaire innommé, près du hameau du Forestic ; et autre estuaire innommé près des hameaux de Kerambacon et de Kernous) ; non plus que de l'anse latérale de l'est où se trouve Concarneau […], ni d'une seconde anse latérale située plus au sud entre la pointe Cabellou et la pointe de la Jument »[3].
L'Anse De La Forêt est « bordée de vergers, d'arbres et d'herbages où pâturent des bœufs, avec le village migrant dans l'eau de la pleine mer ses barques, ses maisons, son clocher » : c'est ainsi qu'Auguste Dupouy décrit La Forêt-Fouesnant en 1944[4]. Adolphe Joanne décrit ainsi la Rivière de La Forêt vers 1900 : « La Rivière de La Forêt est un petit fleuve côtier qui a sa source au pied d'un coteau boisé, près du hameau du Guilvinec en Saint-Évarzec, coule au sud avec quelques sinuosités en formant la limite entre les communes de Saint-Évarzec et La Forêt-Fouesnant et, au bout de 5 km, s'élargit au moulin du Buis en un estuaire sur les deux rives duquel est bâti le bourg de La Forêt-Fouesnant. Cet estuaire débouche, à 2 km de là, dans l'Anse de La Forêt, que le flot laisse à sec à marée basse, et qui est creusée dans le rivage nord de la Baie de La Forêt. L'estaire de la Rivière de La Forêt est navigable à marée haute pour les bâtiments de faible tonnage. Deux moulins »[5]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[8]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 012 mm, avec 15,4 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Trégunc à 11 km à vol d'oiseau[9], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 229,8 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12]. UrbanismeTypologieAu , La Forêt-Fouesnant est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fouesnant, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[15]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17]. La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d'urbanisme s'y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l'équilibre écologique du littoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[19]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,8 %), terres arables (34,6 %), zones urbanisées (12,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (7,5 %), forêts (6,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %), prairies (0,3 %), zones humides côtières (0,2 %)[20]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2]. ![]() ToponymieLe nom de la localité est attesté sous la forme latine Terra silvatica (« terrain boisé ») en 1128[21], Forest de Fuinant (« forest dans le sens médiéval : forêt réservée ») en 1058[22]. Fouesnant : Un rapprochement avec le breton foen, du latin fenum (foin), demeure très hypothétique. Son premier élément restant obscur, il est difficile de savoir si le toponyme contient le vieux-breton nant (vallée, cours d'eau), ou un suffixe -ant [23]. HistoirePréhistoire et AntiquitéUne hache à douille[24] quadrangulaire, avec anneau, a été trouvée à La Forêt-Fouesnant. Elle se trouve au Musée départemental breton de Quimper[25]. Un fragment de stèle datant de l'Âge du fer, d'une hauteur de 40 cm pour un diamètre de 60 cm, a été trouvé dans un fossé d'enclos délimitant un cimetière à incinération de la même époque à Poulgigou[26]. Le cairn de Kerleven témoigne d'une occupation du territoire dès le Néolithique. Une stèle protohistorique se trouve à Locamand. Des ruines romaines ont été retrouvées au Stang[27], décrites ainsi par Charles Armand Picquenard en 1906 :
Charles Armand Picquenard a trouvé sur place de nombreux débris de tuiles romaines et de nombreux pieds de buis commun[29]. Moyen ÂgeLa trève de La ForestLa Forêt ou La Forest est une trève de la paroisse de Fouesnant portant alors le nom de "Notre-Dame de Basse-Mer"[30]. « Elle comprenait jadis cinq fréries dont Le Grand Poirier, Pen Cap Treff, Kerambarder (ou Keranbarber), Ponteix et Danagouliou (ou Dannagouliou) »[21]. Le prieuré et la paroisse de LocamandEn 1069, le duc de Bretagne Hoël II, également comte de Cornouaille, donne à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé le prieuré de Locamand, cité dans le cartulaire de l'archevêché de Tours sous le nom de Prioratus de Loco Amandi[31]. Le prieuré est placé sous le double vocable de Saint Amand[32] et de Saint Colomban. La famille Artur de Keralio, qui vivait au manoir du Stang, est reconnue d'ancienne extraction noble en 1773 par jugement du Parlement de Bretagne après avoir prouvé onze générations, car une famille du même nom figure aux réformations et montres de la noblesse des paroisses de Fouesnant et Locamand entre 1426 et 1562. Le membre le plus ancien connu de cette famille est Jean Artur, sieur du Stang, époux de Yolande de Quelen ; leur fils aîné Guillaume, figure parmi les défenseurs du Mont-Saint-Michel en 1429[33]. Pendant le Moyen Âge, le prieur de Locamand possédait, tout près de Locmaria-an-Hent (ancienne trève de la paroisse d'Elliant faisant désormais partie de la commune de Saint-Yvi) une fontaine, encore appelée au XVIe siècle et au XVIIe siècle « Fontaine des Sept Saints », dont il tirait un certain revenu[34] car elle était très fréquentée par les pèlerins parce que située sur le tronçon de l'itinéraire du Tro Breiz allant de Vannes à Quimper[35]. En 1618, l'archevêque de Lyon Denis-Simon de Marquemont, futur cardinal, devient prieur de Locamand. Le , une bulle du pape Grégoire XV donne le prieuré au collège des Jésuites de Quimper. En 1646, en 1651 et à nouveau en 1677, le prédicateur Julien Maunoir vint prêcher à Locamand[36]. Un arrêt du Parlement de Bretagne du oblige le sieur Sallon, qui occupait les lieux, à déguerpir afin que « les Jésuites du collège de Quimpercorentin rentr[ent] en la possession et jouissance des terres et domaines dépendans du prieuré de Locament, que le sieur Rinquier, prieur commendataire dudit lieu, avoient afféagés sans les formes requises aux aliénations ecclésiastiques »[37]. Parmi les 38 prieurs connus, le dernier fut Claude Le Coz entre 1778 et 1791, qui devint par la suite député de l'Assemblée législative, prêtre constitutionnel, évêque de Rennes puis archevêque de Besançon. En 1759, la paroisse de Locamand [le nom est écrit Logaman] devait chaque année fournir 8 hommes pour servir de garde-côtes[38]. En 1782, ce dernier afferme pour 9 ans à Joseph Toussaint Yves Marie de Kernilis, demeurant en son manoir de Lesbourg en la trève de La Forêt, les dîmes de la paroisse de Locamand et de Quilligadec[39] « en faveur de la somme de 750 livres par an, payable en deux paiements de 375 livres chaque, l'un le 1er novembre (...), l'autre aux fêtes de Noël » de chaque année[40]. ![]() Le prieuré, qui disposait du droit de haute justice (les fourches patibulaires se dressaient encore au XVIIe siècle sur « la montagne de Lanarchou »), moyenne et basse justice (la justice était rendue tantôt au bourg de La Forêt, tantôt au pied d'une grande croix située dans le cimetière de Locamand[41]), fut vendu comme bien national pendant la Révolution française et tomba progressivement en ruine dans le courant du XIXe siècle après avoir changé plusieurs fois de propriétaire[42]. Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi la paroisse de Locamand en 1778 :
Jean Kernéis, dans son Histoire de Fouesnant, publiée en 1908, décrit ainsi Locamand : « Les ruines de la porte d'entrée de ce prieuré, son vieux puits et ses vieux murs tiennent encore debout. (...) L'ancien presbytère [date] de 1752. Ce bâtiment est en très mauvais état, mais il est habité par des journaliers. Suivant l'inscription (...) sur la porte d'entrée de la façade principale, il a été construit par (...) Gilles de Tréouret »[45], probablement apparenté à la famille de Tréouret de Kerstrat qui possédait alors le château de Chef-du-Bois[46]. De nos jours, il ne subsiste que le grand mur d'enceinte et un très beau portail sculpté. Une stèle protohistorique, datant de l'Âge du fer, montée sur un socle cylindrique, et portant une croix à son sommet, se trouve à proximité[47]. Longtemps abandonnée, cette stèle fut redressée vers 1903 et est inscrite Monument historique depuis 1967[48]. Une étude détaillée du prieuré de Locamand et des terres lui appartenant, ainsi que de la paroisse de Locamand, a été publiée par Jean Le Foll[49]. Époque moderneEn 1759 la trève de La Forest devait chaque année fournir 7 hommes pour servir de garde-côtes[38]. La chapelle du PénityLe , la chapelle Nostre-Dame du Péniti, Saint-Modé et Saint-Galeton, alors ruinée, est reconstruite par Yves Le Michen, vicaire perpétuel de Locamand, grâce aux aumônes des paroissiens et autres fidèles. « Le lundi de la Pentecôte, jour du Pardon, chaque année les mamans conduisent dévotement leurs jeunes enfants pour qu'ils aient une forte constitution et marchent promptement seuls, pour qu'ils n'aient point de maux de ventre. Jadis les mamans elles-mêmes s'y rendaient pour demander la grâce d'avoir un lait abondant et, à cette fin, jetaient dans la fontaine du Pénity une épingle de leur corsage »[50]. Révolution françaiseLors de la création des communes, les paroisses de "La Forest" et "Locamand" sont supprimées, leur territoire est alors rattaché à la commune de Fouesnant. La baie de La Forêt décrite par Jacques Cambry![]() Jacques Cambry décrit ainsi la baie de La Forêt :
Marie-Guillemette Deleissègue, épouse du citoyen Laurent Mazé, habitant à Locamand, se plaint près du district de Quimper que le 4 thermidor an III (), 400 hommes, faisant partie d'une colonne de 1 200 hommes commandée par le général Meunier, furent logés au bourg de Locamand et commirent de nombreux désordres et ravages à Fouesnant et Locamand, ainsi que plusieurs vols à son détriment[53]. Le XIXe siècleL'école de La Forêt au XIXe siècleUne école existait avant 1832 au "Haut-Fouesnant" (autre nom que portait à l'époque La Forêt-Fouesnant), qui comptait 42 élèves en 1832, les habitants de ce lieu-dit, plus proche de Concarneau « sentent et reconnaissent le besoin de donner de l'éducation à leurs enfants », avant même celle créée au bourg de Fouesnant en 1832 seulement car la population y était beaucoup plus réticente à l'ouverture d'une école[50]. La création de la paroisse, puis de la commune de La ForêtLes habitants de La Forêt, dont le hameau était dans la première moitié du XIXe siècle plus important que le bourg de Fouesnant (les activités maritimes y entraînant plus de maisons et de petits commerces), désiraient depuis longtemps que la chapelle de Notre-Dame-de-Basse-Mer, devint le centre d'une paroisse. Ils firent maintes pétitions adressées à l'évêque de Quimper, demandant l'érection de la trève en succursale. Le conseil de fabrique et le curé de Fouesnant, Guillou de Poulpiquet de Brescanvel, s'y opposèrent ; ce dernier écrit par exemple le que l'établissement d'une succursale [à la Forêt] entraînerait de trop fortes dépenses pour ses habitants, nécessitant par exemple l'entretien d'un presbytère, que la messe matinale devrait y être transformée en une grand-messe, etc. ; le même conseil de fabrique s'y oppose à nouveau le , trouvant « une grande exagération des difficultés que présente l'état actuel de La Forêt sous le rapport du bien spirituel de ses habitants. Cette trève lui paraît pourvue de tous les secours que réclame le bien des âmes » et ajoute plus loin que « ce n'est pas dans le but de pourvoir au bien des âmes des habitants de la section de La Forêt, mais bien dans celui d'assurer le succès des affaires commerciales de quelques particuliers qu'on demande l'érection de La Forêt en succursale. En conséquence, il désapprouve à l'unanimité les pétitions (...) ». Parallèlement des demandes de création d'une commune sont adressées au préfet du Finistère, les pétitionnaires invoquant leurs difficultés à se déplacer à Fouesnant pour tous les actes administratifs[54]. La Forêt fut érigée en paroisse le et ne devint commune que par la loi du [55]. À cette occasion, la commune s'agrandit de toute sa moitié nord et absorbe à l'est la petite paroisse de Locamand (ou Loc-Amand) elle-même issue d'un prieuré bénédictin attribué en 1069 à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé et vendu en 1623 au collège des Jésuites de Quimper avant d'être confisqué comme bien national lors de la Révolution française et de tomber en ruines[56]. Théophile-Louis Deyrolle a peint Le manoir de Locamand en 1883[57]. En 1872, le conseil général du Finistère examine le vœu des habitants de la section de Forêt en commune séparée de celle de Fouesnant dont elle faisait partie jusque-là :
En 1893 à La Forêt-Fouesnant des hommes furent privés d'absolution, ayant commis un péché mortel selon le recteur, car ils avaient voté pour les républicains[59]. Le port de Stang al LestregAu XIXe siècle, et pendant les premières décennies du XXe siècle, une centaine de navires par an enlèvent et déchargent leurs marchandises (sable, maërl, bois, grains, ..) dans le vieux port de Stang al Lestreg ; vers 1850, l'importance du trafic commercial nécessite la construction de nouveaux quais en raison principalement de l'essor du dragage du maërl, dénommé localement "grossil", provenant de l'archipel des Glénan. « Les tas de maërl pouvaient atteindre 10 mètres de haut ». Pendant l'hiver « c'était un défilé de charrettes et de chevaux dans le bourg », les agriculteurs venant de loin (par exemple d'Elliant) en faire provision. La Cale Neuve est construite en 1902 face aux quais de Stang al Lestreg ; elle servit à stocker du maërl jusqu'à la décennie 1960[60]. Description de La Forêt en 1899![]() Le géographe et photographe Louis Rousselet fait cette description de La Forêt en 1899 (l'auteur arrive à bicyclette de Fouesnant) :
Un meunier sorcier ?Jean Ledan, meunier à Chef-du-Bois à la fin du XIXe siècle, fut aussi un rebouteux très réputé, qui soignait aussi les malades en récitant des formules magiques ; il fut accusé de sorcellerie par le clergé et fut poursuivi devant le tribunal de Quimper pour exercice illégal de la médecine[62]. Le XXe siècleLes querelles liées à la laïcitéEn décembre 1902 le commissaire de police de Quimper écrit, parlant du français, que « la majeure partie de la population ne le comprend pas »[63]. En vertu de la loi de séparation des Églises et de l'État, en octobre 1907, les prêtres du presbytère de La Forest (La Forêt) sont expulsés, le même jour que ceux de Fouesnant et de Bénodet, par soixante gendarmes à cheval[64]. 104 soldats originaires de La Forêt-Fouesnant sont inscrits comme morts pour la France sur le monument aux morts de la commune : 7 sont des marins disparus en mer (parmi eux Émile Guillermou[a]), Laurent Jan[b], etc.) ; 7 soldats sont morts en Belgique ; 1 (Jean Cuzon[c]) en Macédoine dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français : parmi eux François Gléonec[d] et Jean Le Gall[e] ont été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[65]. ![]() La fête des Cerisiers est créée en 1924 par un groupe de commerçants à l'initiative de l'instituteur de la commune. Un séisme est survenu le à La Forêt-Fouesnant[66].
Madame Vavasseur, directrice d'école à La Forêt-Fouesnant, accusée de faire évader des prisonniers politiques et arrêtée par la Gestapo, réussit à s'évader lors de son transfèrement à la prison Saint-Charles de Quimper grâce à la complicité des gendarmes de Fouesnant chargés de son transfert. Un aviateur anglais, James Francis John Sheridan, opérateur radio et mitrailleur sur le Beaufort n° L9807 abattu par un Me109 lors d'une attaque du croiseur lourd de la Kriegsmarine Admiral Hipper le est enterré dans le cimetière communal[67]. Le , Pierre Berthelom, né à La Forêt-Fouesnant en 1917, alias "Fiston", facteur à Paule, commandant FTPF de la compagnie Pierre Louis Menguy, est blessé lors d'un combat contre les Allemands sur le Pont Daoulas à la limite entre Carhaix et Motreff et décède le lendemain[68]. Le , l'explosion accidentelle d'une mine dans un champ d'une ferme de Kerleven fit trois morts originaires de la commune : André Galloudec, Marcel Laurent et Jean Cosquerie[69]. Vingt personnes originaires de La Forêt-Fouesnant sont inscrites comme mortes pour la France pendant la Seconde guerre mondiale sur le monument aux morts de la commune ; parmi elles, Jean Girard[f], décédé au Liban[65]. De La Forêt à La Forêt-Fouesnant : l'après Seconde Guerre mondialeUn soldat originaire de La Forêt-Fouesnant, Alexis Clément[g], est mort pendant la Guerre d'Indochine[70]. Vers 1952, la transmission maternelle de la langue bretonne devint nettement minoritaire à La Forêt-Fouesnant[71]. Par décret en date du la commune portera désormais le nom de La Forêt-Fouesnant[72],[73],[74]. La digue de l'Anse du BourgUne digue en remblai et enrochement, d'une longueur de 150 mètres, construite pendant la décennie 1970, permet une liaison douce entre le Vieux Port et Port-la-Forêt ; elle comporte en son milieu une ouverture en béton assurant le passage de l'eau entre le milieu marin et l'an se du Bourg, qui est surmontée d'une passerelle fixe interdisant le passage des navires. Un projet de passerelle métallique sur pieux, d'une longueur de 128 mètres et d'une largeur de 4 mètres, pour vélos et piétons, équipée d'une partie mobile permettant le passage occasionnel de navires est lancé en 2016, mais il reçoit en 2020 un avis défavorable de la commissaire enquêtrice, notamment en raison des risques d'inondation que la réalisation de ce projet engendrerait[75]. Le XXIe siècleLa « station classée de tourisme »Par décret du , la commune de La Forêt-Fouesnant est érigée en « Station classée de Tourisme », la nouvelle dénomination des stations balnéaires. Le problème des algues vertesLa baie de La Forêt connaît des proliférations d'algues vertes, notamment depuis les années 2000. Les tonnages enlevés des plages sont importants (3 336 tonnes en 2018, 4 182 tonnes en 2019, moins toutefois en 2020)[76]. Politique et administrationTendances politiques et résultatsListe des mairesMonuments et curiosités
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La chapelle de Peniti (ou Penity, un pénity étant en langue bretonne un ermitage ou un petit monastère), dénommée aussi chapelle Saint-Maudez (car saint Maudez en devint le saint patron en 1747) a été construite en 1723. Elle est située à la naissance de la ria de La Forêt-Fouesnant, sur sa rive gauche, au sommet d'un escarpement[81]. L'intérieur de la chapelle était orné de 14 fresques peintes sur ses murs par Victoire Conen de Saint-Luc, religieuse guillotinée en 1794, représentant la Passion du Christ. À proximité se trouve une fontaine guérisseuse, réputée favoriser la marche des jeunes enfants. Détruite vers 1960, elle a été reconstruite à l'identique en 2005. Dans le placître de la chapelle a été aménagé un théâtre de verdure qui accueille l'été, chaque mercredi depuis une vingtaine d'années, des spectacles gratuits dans le cadre des « Nuits celtiques de Peniti »[82].
Autrefois nommée « Port de Stank Al Lestreg » (vallée des iris), le vieux port fut le cœur des échanges commerciaux maritimes de la commune. Sa situation stratégique et l'importance du trafic commercial permit la construction de quais et de cales à partir de 1850. Chaque année une centaine de navires enlevaient et déchargeaient diverses marchandises (sable, maërl, bois, grains…). Au début du XXe siècle, de nombreux fermiers de La Forêt Fouesnant participaient à cette activité durant la période hivernale et complétaient ainsi leurs revenus. À cette époque le port accueillait également des pêcheurs de sardines et de maquereaux.
Situé sur la rive gauche de la ria de La Forêt-Fouesnant, c'est une demeure de style classique qui date de la seconde moitié du XVIIIe siècle appartint longtemps à la famille de Sylguy (noblesse quimpéroise)[83]. L'édifice est composé d'un corps de logis central encadré de deux ailes en légère saillie, surmontées chacune d'un fronton triangulaire. Ce manoir est désormais le siège du club-house du « Golf de Cornouaille », qui dispose d'un parcours de 18 trous.
Il conserve quelques traces de l'ancien prieuré (seul subsiste le porche en forme d'anse de panier et ses deux pinacles ainsi que le mur d'enceinte[42]. Une stèle protohistorique christianisée (une croix est située à son sommet) se trouve à proximité[48].
Ce manoir, dont les éléments les plus anciens remonteraient au XVe siècle a été reconstruit en 1664 par René de Guernisac et remanié au XVIIIe siècle. Le manoir est devenu bien national lors de la Révolution française et fut acheté par un marchand de biens de Quimper, qui le revendit à Bertrand Nicou, d'origine lyonnaise. Agrandi à plusieurs reprises au fil du temps, ce manoir a été transformé en château-hôtel en 1937. Situé dans une vallée encaissée, il conserve son escalier monumental et de grandes cheminées en granite, un cadran solaire daté de 1629[84], un beau parc à la française et un étang[85]. Il a été restauré complètement en 1958. Son porche monumental comprend une entrée cavalière et une entrée piétonne et porte un blason aux armes de la famille de Guernisac[86].
![]() Port-la-Forêt est le port de plaisance de la Forêt-Fouesnant, l'un des plus grands de Bretagne, abrité par la plage de Kerleven et la pointe du Cap Coz. Sur place, CDK Technologies, entreprise fondée par Hubert Desjoyeaux, construit des trimarans géants tout au long de l'année (par exemple : Le Belgacom, Bonduelle, Crepes Whaouh…). En 2008, le port de La Forêt-Fouesnant s'est agrandi pour pouvoir accueillir les grands monocoques de la course au large qui vont réaliser des courses telles que le Vendée Globe. À Port-La-Forêt existe, depuis 20 ans, le seul centre d'entraînement en France qui prépare les navigateurs pour les courses en solitaire en Figaro comme en multi-coques ou en 60 pieds. Dans le Vendée Globe 2008-2009, 11 coureurs (sur 30 engagés) se sont entraînés à Port-la-Forêt, les 5 premières places reviennent aux navigateurs du pôle forestois. Dans le Vendée Globe 2012-2013, le vainqueur François Gabart, le second Armel Le Cléac'h, le quatrième Jean-Pierre Dick, le cinquième Jean Le Cam, ainsi que Bertrand de Broc sont des navigateurs du « Pôle Finistère Course au Large » implanté à Port-la-Forêt et cinq autres participants, ayant dû abandonner la course pour des raisons diverses en étaient également issus (Samantha Davies, Marc Guillemot, Jérémie Beyou, Vincent Riou, Bernard Stamm)[88]. Quatre hangars sont actuellement en cours de construction près de la nouvelle extension du port pour Jean Le Cam, Vincent Riou, Armel Le Cléac'h, Samantha Davies. Le pôle se renforce, le port de La Forêt est devenu la Mecque de la course au large. Activités touristiques
DémographieLangue bretonne
Personnalités liées à la communeC'est le pays de Michel Desjoyeaux, Jean Le Cam, Steve White et François Gabart.
Notes et référencesNotes
Cartes
RéférencesNotes
CartesRéférences
Voir aussiLiens externes
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