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Les templiers ont probablement fait l'objet de premières donations en Picardie vers 1129 et dès 1130, Payen de Montdidier, l'un des premiers chevaliers de l'ordre, est cité dans une charte où l'évêque de Noyon[N 1] leur fit don des annates relatives aux prébendes de sa cathédrale[1].
Initialement les commanderies étaient regroupées par diocèse avec un maître à leur tête avant que les templiers ne calquent le modèle des baillies royales instituées vers 1190[2]. Au XIIe siècle, on trouve, entre autres, un maître et proviseur des maisons du diocèse d'Amiens, Bauduin de Gant en 1185/86[2], ou encore Pierre[N 2], chevalier et procurateur des maisons du diocèse de Laon en 1179[3]. Au XIIIe siècle, les baillies du Temple attestées en Picardie sont la baillie de Ponthieu[N 3] et celle de Vermandois[2] qui faisaient partie de la province templière de France. On trouve également des baillies plus petites (sous-baillies ?)[N 4] comme celle de Sommereux dans le Ponthieu et celle de Montécourt dans le Vermandois attestées pendant le procès de l'ordre du Temple[4].
[19],[20] Fratribus militie Templi de Yvriaco (1244)[21] receptus apud Yvriacum in Veuquecinio ; domo de Yvriaco in Veuqesino Parisiensi ; preceptore de Yvriaco in Weuquesino (procès)[22]
[36],[37] Medietatem de Puteolis (don de la moitié de Puisieux) ; In territorio de Puteolis (1148)[38] Terram arabilem apud Pusellos (1154)[39] Domo de Puteolis diocesis Laudunensis (1246)[40] Domûs Templi de Putheolis subtus Laudunum (1278)[41] Capella domus Templi de Puteolis juxta Laudunum ; apud Puisieus ; domo de Puisiaus subtus Laudunum (procès)[42]
in domo nostra apud Compendium ()[47],[48] apud Compendium ante domum Templi (sept. 1239)[49] En 1283, les biens du Temple dans cette ville dépendent de la baillie de Moisy[50]
Anciennement Le Bellay-en-Thelle Domo ipsorum fratrum de Belai (1232) Juxta villam fratrum Templi que dicitur Beloy (1234)[51] La maison de Beelay (1291)[52],[53]
la maison de Quesnay près Breteuil (Quesneez juxta Britolium ; villam suam de Cheineiz silam juxta Britolium ; Cheyneez) est en fait la maison / commanderie d'Esquennoy
Les maîtres de baillie
Le terme de précepteur de baillie n'apparaît qu'au XIIIe siècle, avant cela il faut parler des maîtres des maisons dans un diocèse. Quelques noms relatifs à ces anciennes baillies nous sont parvenus[54],[55]:
Payen de Montdidier administrait les biens du Temple dans le diocèse de Noyon dès 1130. Peut-être également dans le diocèse d'Amiens
Gilbert de Druisencourt, peut-être maître du Temple au diocèse d'Amiens en 1154
Regnier de Rancourt, probablement maître du Temple dans le diocèse d'Amiens en 1161[56]
Pierre, en 1179, était chevalier et procurateur des maisons du Temple dans l'évêché de Laon.
Nivelon de Montdidier, maître du Temple dans le diocèse de Noyon en 1182[57]
Baudouin de Gant était maître et proviseur des maisons du Temple dans le diocèse d'Amiens en 1185/86
Hervé (Henri ?) de Villepreux, précepteur du Temple en Ponthieu en 1277[63], en 1279[64], en 1280[65]
Philippe de Hayes, précepteur du Temple en Ponthieu en 1283[66] et vers 1285[67]
Jean Moet, précepteur de la baillie de Ponthieu vers 1289/90[68]
Jean de Villeneuve, précepteur de la baillie de Ponthieu à partir de 1290[68],vers 1293[69], vers 1296[70].
Guérin de Grandvilliers, successeur de Jean de Villeneuve pour le Ponthieu vers 1297[71], en 1299-1301[66],[72], vers 1302[73], comme procureur en 1303 mais sans préciser de quelle baillie il s'agit[74]
Robert de Beauvais, précepteur du Temple en Ponthieu vers 1305[75], mentionné en 1302 également mais sans sa qualité[73]
Baudoin de Saint-Just, dernier précepteur du Ponthieu en 1305[76]-1306[77]
Baillie de Vermandois[55]: ((la):domorum militiae templi in Viromandia)
fr. G., précepteur des maisons du Temple en Vermandois en 1234[78]
fr. Daniel, recteur des maisons du Temple dans le Vermandois en 1249/50[79],[80]
fr. Jean de Mainbressy, précepteur du Vermandois vers 1281[81]
fr. Eudes, précepteur de la baillie de Vermandois vers 1305/07[82]
Trudon des Ormes pense que le précepteur de la baillie de Vermandois résidait à Saint-Quentin, une maison du Temple qui est devenue la « maison de la Monnaie ». Il y avait également à proximité de Saint-Quentin, une ancienne propriété du Temple, la « maison de Rocourt »[43],[N 6]
Valérie Bessey, « L'implantation du Temple et de l'Hôpital dans les villes du nord du royaume de France (1100-1350) », dans éd. Damien Carraz, Les ordres militaires dans la ville médiévale(1100-1350), Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise-Pascal, , 314 p. (ISBN978-2-8451-6558-8, présentation en ligne)
Valérie Bessey, Les commanderies de l'Hôpital en Picardie au temps des chevaliers de Rhode 1309-1522, Milites Christi, , 439 p. (ISBN978-2-911722-37-0)
Eugène Mannier, Ordre de Malte : Les commanderies du grand-prieuré de France d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales à Paris, Aubry & Dumoulin, (lire en ligne)
Amédée-Louis-Alexandre Trudon des Ormes, « Etude sur les possessions de l'ordre du Temple en Picardie », Mémoires de la société des Antiquaires de Picardie, 4e série, vol. 2, , p. 75-381 (lire en ligne)
Amédée-Louis-Alexandre Trudon des Ormes, « Liste des maisons et de quelques dignitaires de l'ordre du Temple en Syrie, en Chypre et en France d'après les pièces du procès », dans Charles-Jean-Melchior de Vogüé, Revue de l'Orient latin, vol. VI., Paris, Ernest Leroux, (réimpr. 1964) (ISSN2017-716X, lire en ligne), p. 156-213
Amédée-Louis-Alexandre Trudon des Ormes, « Liste des maisons et de quelques dignitaires de l'ordre du Temple en Syrie, en Chypre et en France d'après les pièces du procès », dans Charles-Jean-Melchior de Vogüé, Revue de l'Orient latin, vol. VII., Paris, Ernest Leroux, (réimpr. 1964) (ISSN2017-716X, lire en ligne), p. 223-274, 504-599.
↑Rocourt, faubourg de la ville au Sud-Ouest sur les bords du canal Saint-Quentin. Était encore à l'extérieur de l'enceinte de la ville au XIIIe siècle (carte de Cassini, orthographié Raucourt).
↑J.M Desmarets, « Les Templiers à Compiègne », Procès-verbaux, rapports et communications diverses / Société historique de Compiègne, vol. XXXII, , p. 93-104,lire en ligne sur Gallica
↑Chanoine Morel, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Corneille de Compiègne, t. II (1218-1260), Paris, , p. 198-199 (doc. 463), lire en ligne sur Gallica
↑Chanoine Morel et Louis carolus barré, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Corneille de Compiègne, t. III (1261-1383), Paris, , p. 157 (doc. 783), lire en ligne sur Gallica
L'auteur identifie à tort la baillivia de Moisiaco comme correspondant à Moissac dans le Tarn-et-Garonne alors qu'il s'agit de Moisy-le-Temple, cf. Trudon des Ormes 1898, p. 183-185.
↑Alain Demurger, Jacques de Molay - Le crépuscule des templiers, Paris, Payot & Rivages, coll. « Biographie Payot », , 390 p. (ISBN2-228-89628-4), p. 103