Process Communication ModelProcess Communication Model (PCM) est un outil de gestion de la relation créé par le psychologue américain Taibi Kahler, issu de l’école de l'analyse transactionnelle[1]. Des critiques existent quant à la fiabilité de cet outil. HistoireLe psychologue américain Taibi Kahler est praticien en psychothérapie et expert en analyse transactionnelle. À partir de 1969, il étudie les interactions entre les personnes et invente le concept des mini-scénarios qui seront la base de PCM. Il reçoit en 1977 le prix Eric Berne, qui récompense les contributions à l'analyse transactionnelle pour ce concept[2][source insuffisante]. Au début des années 1980, Terry McGuire, psychiatre-en-chef à la NASA et chargé du recrutement et de la formation des astronautes, fait appel à Taibi Kahler qui travaillait sur les mini-scénarios de l'analyse transactionnelle, afin de s'assurer de la meilleure collaboration possible entre les astronautes pendant leurs missions[3][source insuffisante]. Process Communication Model (PCM) se distingue d'autres méthodes de développement personnel en insistant sur la relation à soi et à l'autre par des comportements directement observables[4][source insuffisante]. DescriptionSix types de personnalité et trois degrés de stressSelon Taibi Kahler, on peut retrouver chez toute personne six types de personnalité. Il considère que chaque type comporte une certaine dose de stress, à laquelle le Process Communication Model apporte un antidote[5]. Chaque type porte un nom (entre parenthèses, le nom en anglais)[6] :
Le questionnaire élaboré par Taibi Kahler permet d'évaluer l'ordre des Types de personnalité associés à un taux d'énergie disponible, ainsi que les Mécanismes de réussite et d'échec des participants[7]. Les six Types sont alors représentés sous la forme d'un empilement, l'« immeuble », où le type dominant est appelé "Base". Selon Kahler, cette Base se fixe vers l'âge de 7 ans et reste la Base pour la vie entière. Cependant la Phase, source de nos motivations et de nos comportements sous stress les plus observables, peut changer au cours de la vie, notamment lors d'une période de stress intense (positive ou négative) dans un « changement de Phase »[8]. Les degrés de stress en PCM correspondent à une réduction graduelle des capacités intellectuelles et émotionnelles des personnes qui commence par des problèmes relationnels et va jusqu'au blocage de la communication. Ces degrés sont au nombre de trois, du plus léger au plus lourd[9] :
Le profil PCM permet de déterminer les Besoins Psychologiques de Base et Phase à combler régulièrement afin de diminuer le Stress [11]. Gérer la MécommunicationPCM propose des outils pour gérer la relation et les comportements sous stress. Pour chaque type de personnalité, une interaction est composée de trois éléments[12] :
Les Besoins PsychologiquesC'est l'outil le plus important de PCM pour la gestion du stress. Comme la satisfaction des besoins physiologiques permet d'être en bonne santé, la satisfaction des Besoins Psychologiques permet de sortir du stress[13]. La Perception du mondeLa Base d'une personne influe sur sa façon de voir le monde, de communiquer et de gérer la relation aux autres. Tenir compte de cette façon de voir d'un interlocuteur permet d'améliorer la communication[14]. Les Canaux de communicationUn Canal de communication représente l'ensemble des moyens mis en œuvre pour faire passer un message. Ces moyens combinent le ton de la voix, l'attitude corporelle (expression du visage, gestes, postures) et le choix des mots. Le modèle distingue 5 Canaux de communication, chaque type de personnalité ayant son canal privilégié[15] :
CritiquesPiet van der Ploeg, enseignant à l'université des sciences appliquées d'Amsterdam, critique son usage à l'école dans une publication intitulée "L'éducation basée sur la bêtise et l'autodisqualification, illustrées par le Process Communication Model" (Nonsense-based education and self-disqualification, illustrated by the Process Communication Model). Il y déplore le fait qu'une grande partie des études sur lesquelles s'appuient le fondateur et les défenseurs de la méthode PCM sont soit introuvables, soit inaccessibles au public, et estime que les études qui sont effectivement traçables et vérifiables sont généralement peu fiables et/ou n'étayent pas l'efficacité de la méthode[17]. Le mémoire "The effects of Using the Process Communication Model to Support the Behaviors of Students with Disabilities" de Heather Cipolla (3 décembre 2013) portant sur 3 étudiants se conclut par : "En regardant de près les données numériques, les interventions du PCM ont eu un léger impact sur le comportement de Shelly, aucun impact sur celui de Rick, et étaient presque sans pertinence dans les données de Tom."[18] Une étude réalisée par Michael Gilbert a montré les résultats de la formation PCM dans le district scolaire d'Apache Junction sur une période de 3 ans[19] :
van der Ploeg note que le mémoire de Sheehey, A case study of lessons learned from teaching process communication to middle school students in a traditional public school classroom, ne dispose pas de groupe de contrôle[20]. Concernant l'étude de Appold (2006), selon Piet van der Ploeg, Kalher aurait émis l'avis suivant[21] :
Dans son étude de 1995, Hawking a examiné dans trois écoles si l'expérience des enseignants dans l'utilisation du Process Communication Model (PCM) avait un impact sur les résultats scolaires des élèves. Il n'a trouvé aucune différence significative dans deux des trois écoles, et aucune différence pour les garçons dans aucune des trois écoles. Il a trouvé une différence significative uniquement pour les filles dans une des trois écoles[22]. L'étude de Wallin de 1992 conclut que "la personnalité de l'enseignant n'a pas de relation significative avec ses décisions de notation, mais que la note d'un élève est significativement affectée par sa personnalité, son sexe, son origine ethnique et son mode de comportement"[23]. Pourtant, quand Kahler cite cette étude, il annonce que "la note d'un élève est significativement affectée par la différence de structure de personnalité entre celle de l'enseignant et celle de l'élève.". Selon Piet van der Ploeg, "Si les partisans estiment nécessaire d'amplifier et de déformer les résultats de la recherche scientifique, alors il y a manifestement un manque de preuves positives."[24] Une recherche récente publiée dans un journal à comité de lecture a étudié la relation entre la personnalité et la capacité à traiter des informations visuelles globales et locales. Le phénomène de préséance globale a été évalué par une tâche standard de recherche visuelle et les 77 participants ont également été soumis au questionnaire PCM. Les résultats suggèrent que la capacité à traiter les propriétés globales et locales des stimuli visuels varie en fonction du Type de Base des participants. Quatre des six Types de Base présentaient une préséance visuelle globale classique, les deux autres Types (énergiseur et imagineur) ne présentaient qu'un effet de distracteurs et un effet d'avantage global, respectivement. Pris ensemble, ces résultats montrent que chacun perçoit différemment la "forêt" (information globale) et l'"arbre" (information locale)[25]. Notes et références
Bibliographie
Bibliographie complémentaire
Liens externes
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