La Rance, d'une longueur de 104 km, prend sa source dans la commune du Mené et se jette dans la Manche entre Dinard et Saint-Malo, après avoir traversé 28 communes[2].
La Vallée, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Plumaudan et se jette dans la Rance sur la commune[3].
Le Guinefort, d'une longueur de 18 km, prend sa source dans la commune de Quévert et se jette dans la Rance sur la commune, après avoir traversé neuf communes[4].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang de Bétineuc (19,96 ha)[Carte 1],[5].
Réseau hydrographique de Saint-André-des-Eaux[Note 1].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées)[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 688 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Quiou à 2 km à vol d'oiseau[9], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 757,4 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-André-des-Eaux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (43,4 %), terres arables (27,1 %), prairies (24,8 %), eaux continentales[Note 2] (4,7 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Andreas à la fin du XIVe siècle et Saint André des Eaux en 1480[18].
Saint-André-des-Eaux vient de saint André. On prétend qu'un monastère abritant des templiers aurait été édifié à l'origine à l'emplacement de l'ancienne chapelle de Fontlebon, au lieu-dit « Le Besso ». L'« ecclesia de Sancto Andrea » est mentionnée dans les registres de la paroisse à partir de 1581[18].
Les origines de la paroisse de Saint-André-des-Eaux demeurent mal connues des historiens. Selon certains, le territoire de Saint-André-des-Eaux, divisé par la Rance et le Linon, aurait formé à l'origine une trève dépendant des grandes paroisses primitives de Plouasne et de Plumaudan[20]. Elle fut peut-être érigée en paroisse autonome au cours du XIIe siècle, comme les trèves voisines dépendant de Plouasne : Saint-Pern en 1149, Bécherel en 1164, Tréfumel avant 1187[21].
La mention ecclesia de Sancto Andrea apparaît pour la première fois dans les registres paroissiaux en 1581[22].
La paroisse, enclavée dans l'évêché de Saint-Malo faisait partie du doyenné de Bobital relevant de l'évêché de Dol.
Le XXe siècle
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux Morts porte les noms des 11 soldats morts pour la patrie[23] :
Depuis 2004, la commune accueille le festival des Papillonades[24] et depuis 2012 le festival des "Arts Sonnés"[25] qui a notamment vu jouer le groupe Tryo.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2022, la commune comptait 395 habitants[Note 3], en évolution de +19,7 % par rapport à 2016 (Côtes-d'Armor : +1,78 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La commune compte un seul monument historique, l’ancienne église Saint-André qui date du XIe siècle, son porche étant du début du XVe siècle, dans laquelle apparaissent d'importants vestiges de peintures murales romanes[32]. Abandonnée vers 1893 et aujourd'hui ruinée, elle a longtemps servi de carrière. Elle est classée depuis 1990 au titre des monuments historiques[33],[34],[35].
On trouve également un important patrimoine bâti inventorié :
l’église actuelle, également dédiée à saint André, a été édifiée vers 1893-1895 en granite du Hinglé et avec des moellons en calcaire du Quiou pour les élévations[36],[37],[38] ;
l’ancien presbytère située au lieu-dit les Hautes Mares[39] ;
le château ou manoir du Besso, du XVe siècle, dont ne subsiste à peu près qu'une tour octogonale en pierres de jauge et l'ancien moulin[40],[41],[42],[38].
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑M. Dupuis, « Saint-André-des-Eaux (Côtes-d’Armor) : nouveaux éléments sur l’église et sur ses décors peints », Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre, 13 (2009) [1].