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Fondée le 1er avril 1910 à l'initiative de Maurice Ravel, elle se donne pour objectif de créer un espace libre accueillant toutes les initiatives artistiques, sans distinction de genre, style ou école, en réaction à la Société nationale de musique (SNM), considérée comme trop conservatrice.
Contexte de création
Jusqu'à 1910, la SNM est la principale société parisienne défendant la création musicale française[1]. Les circonstances de la naissance de la SMI sont détaillées par Pierre Lalo dans Le Temps du [2]. Certains compositeurs[Lesquels ?] supportent avec difficulté l'atmosphère jugée trop conservatrice[3], académique et dirigiste de la Société nationale, restée, sous la direction de Vincent d'Indy, extrêmement fidèle à César Franck, et très liée à la Schola Cantorum. Des œuvres de Maurice Ravel sont mal accueillies, d'autres de Charles Koechlin, de Maurice Delage ou de Ralph Vaughan Williams voient leur programmation refusée.
Maurice Ravel quitte ainsi la Société nationale et devient l'un des fondateurs de la société indépendante, avec pour ambition de soutenir la création musicale contemporaine en étant désormais libérée des restrictions liées aux formes, aux genres, et aux styles des œuvres programmées[Interprétation personnelle ?][4]. À ses côtés, on trouve Charles Koechlin, Florent Schmitt, Émile Vuillermoz et Gabriel Fauré, qui en devient le premier président[5].
Malgré cet objectif de soutien de la création musicale, la SMI, comme les autres institutions musicales, n'est pas à l'abri des préjugés du public. C'est ce que prouve le concert du 9 mai 1911 où, suivant l'idée de Charles Koechlin, le comité de la SMI n'indique pas les noms des auteurs sur le programme. Des compositeurs appréciés du public, comme Ravel (qui y présente ses Valses nobles et sentimentales), sont sifflés, tandis que de moins connus sont mieux accueillis[3].
Évolution des sociétés musicales et fin de la SMI
La SNM, déjà en crise lors de la création de la SMI, perd rapidement le rôle central qu'elle occupait jusqu'alors. Les deux sociétés survivent cependant à la première guerre mondiale. À partir des années 1920, la SMI subit à son tour des critiques lui reprochant son entre-soi et son relatif conservatisme[6]. Elle cessera ses activités en 1935, après un dernier concert d'hommage à André Caplet[7].
Deuxième concert, le , salle Gaveau : Suite de piano de Raoul Bardac, une œuvre inédite de Saint-Saëns (pour orgue), des mélodies de de Falla, une sonate de Maurice Le Boucher, Les Bouffons (K.101) de John Bull, deux pièces d'Henry Purcell par la claveciniste Wanda Landowska, une Suite Javanaise op. 44 (deux pièces symphoniques transcrites par Charles Koechlin), Quatre chansons (textes de Maeterlinck, éditions A. Z. Mathot) de Marguerite Debrie (1879-1968), ancienne élève de Raoul Pugno au Conservatoire de Paris, lauréate du Prix Popelin 1900, elle reçut le deuxième prix d'accompagnement au piano en 1902 et publia en 1912 Douze petites pièces pour piano[8].
↑ a et bMichel Duchesneau, « 1911. Un concert anonyme », Nouvelle histoire de la musique en France (1870-1950), sous la direction de l'équipe « Musique en France aux XIXe et XXe siècles : discours et idéologies », (lire en ligne)
↑Michel Duchesneau, « Maurice Ravel et la Société Musicale Indépendante: "Projet mirifique de concerts scandaleux" », Revue de Musicologie, vol. 80, no 2, , p. 251–281 (ISSN0035-1601, DOI10.2307/947056, lire en ligne, consulté le )
↑Aude Caillet, Charles Kœchlin, Anglet, Séguier, , 216 p. (ISBN9782840492559), p. 70-73