Voie ferrée![]() Une voie ferrée est un chemin de roulement pour trains constitué de deux files de rails dont l'écartement est maintenu constant par une fixation sur des traverses, reposant elles-mêmes sur du ballast ou du béton dans le cas de la voie béton. Dans le cadre de la circulation des trains, on distingue deux catégories de voie :
HistoireLe terme de voie ferrée apparait à partir du XVIe siècle en Angleterre et désigne à l'époque l'agencement de deux rails de bois parallèles sur lesquels un cheval tracte une cargaison, ce qui augmente la vitesse du transport. En effet, les rails sont plats contrairement aux routes à l'époque cabossées, et le problème des virages et intersections ne se pose plus puisque le cheval et la cargaison suivent toujours le même chemin[2]. La voie ferrée ne sert alors qu'au transport de fret. À partir de 1820, les rails sont construits en fer et le bois disparait peu à peu de l'infrastructure, à l'exception des traverses. Ce n'est qu'à partir de 1830 que les voies ferrées servent peu à peu au transport de voyageurs. Description techniqueComposantsLa voie ferré est constituée de deux rails parallèles accrochés à des traverses de manière à conserver un écartement des rails constant. Les traverses sont enfouies dans une couche de ballast d'une épaisseur spécifique éparpillé sur un sol appelé plate-forme ferroviaire. Le ballast permet un niveau uniforme et un drainage et transfert la charge à la plate-forme sur une plus grande surface. Les rails sont accrochés aux traverses par des éclisses et des boulons. Le tout repose soit sur le sol naturel, soit sur du remblai[a 1],[b 1]. Rail![]() Le rail est le membre de la voie ferrée qui repose en deux lignes parallèles. Pour pouvoir supporter des contraintes importantes, elles sont faites en acier à haute teneur en carbone. Les fonctions assurées par le rail sont les suivantes :
Chaque gestionnaire d'infrastructure (par exemple SNCF Réseau) possède des exigences vis-à-vis de la qualité du rail qu'il utilise. Par exemple, pour qu'un rail remplisse les critères IRS-T-12-96 (Indian Railway Standart Specification n°T-12-96) et puisse donc être utilisé sur le réseau ferré indien, il doit remplir les critères suivants :
Traverse![]() Les traverses sont les éléments transversaux posés pour soutenir les rails. Les fonctions des traverses sont les suivantes :
Il existe plusieurs types de traverses en bois, béton, acier ou fonte, chacun ayant ses avantages et inconvénients[a 4]. Ballast![]() Le ballast est la couche de roche brisée, gravier, latérite ou tout autre granulat placé sous et autour des traverses. Ses fonctions sont les suivantes :
Il existe plusieurs types de ballast ; en sable pour les traverses en fonte, en latérite, cendre de charbon, roche brisée (souvent une roche dure comme le granite ou la quartzite) et d'autres. Il est cependant connu que, sur le long terme, le ballast en roche brisée est plus rentable économiquement[a 5]. Fixation des railsLa fixation des trains concerne à la fois la fixation des rails aux traverses, que ce soit des traverses en bois, béton, acier ou fonte et la fixation des rails entre eux de manière à ce que le niveau, alignement et écartement des rails soient respectés. Le rail comme conducteur électriqueÉcartement des rails![]() L'écartement des rails est définie comme la distance minimale entre deux rails. Différents écartements ont été adoptés à travers le monde pour diverses raisons historiques. Entre autre raisons, la construction de voies ferrées à faible écartement de rail est moins cher mais limite la vitesse des trains. Les écartements les plus courants sont les suivants :
A cela viennent s'ajouter 23 autres écartements utilisés par différents pays ce qui représente en tout 6 % de la longueur totale des voies ferrées[a 6]. ![]() Appareils de voieMaintenance![]() ![]() Le gestionnaire de la voie doit surveiller et veiller à assurer en toutes circonstances la sécurité et la régularité des circulations ainsi que, pour les lignes parcourues par des trains de voyageurs, le confort. Pour ce faire, il doit s'assurer que l'état d'usure des différents constituants de la voie reste dans une fourchette acceptable en regard des sollicitations auxquelles ils sont soumis. Lorsque survient une défaillance ponctuelle de l'un des constituants (par exemple une rupture de rail), celui-ci est remplacé ponctuellement. En revanche, lorsque l'état général d'un des constituants n'est plus satisfaisant et risque d'entraîner un nombre de réparations ponctuelles trop important, l'ensemble des constituants de ce type sera remplacé en totalité (par exemple, usure générale des traverses alors que les rails sont toujours bons, ou inversement). Cette opération s'appelle l'entretien de la voie. Si tous les constituants de la voie apparaissent en fin de vie, la voie sera remplacée par une voie neuve, ballast, rails et traverses. C'est le renouvellement. En France, une telle opération de remplacement, lourde, s'appelle Renouvellement Voie Ballast (RVB). L'état géométrique de la voie (dévers et profil en long) a une grande incidence sur le confort ressenti par les passagers, mais aussi, dans certains cas, vis-à-vis de la sécurité. Il doit donc être maintenu dans une fourchette acceptable en fonction du type de trains circulant sur la voie, avec circulation ou non de trains de voyageurs, et de la vitesse des trains les plus rapides sur le tronçon concerné. La surveillance régulière et l'entretien doivent aussi porter sur l'ensemble des ouvrages d'art et des ouvrages de soutien comme les remblais ou tranchées ouvertes servant à l'établissement de la ligne. Lorsque ces opérations d'entretien ne peuvent être menées à bien, une solution provisoire est appliquée en abaissant la vitesse autorisée sur la section en mauvais état, afin de continuer à garantir la sécurité. Si l'absence d'entretien venait à persister, la seule solution, extrême, garantissant la sécurité est de fermer la ligne à tout trafic. Le gestionnaire de la voie doit par ailleurs veiller également à ce que la végétation n'endommage pas la voie ni les équipements qui lui sont liés (installations de signalisation ou de traction électrique, par exemple), que des feuilles mortes ne s'accumulent pas sur les rails (car elles font obstacle à une bonne adhérence de la roue sur le rail, nuisant à l'accélération comme au freinage et entraînant, entre autres, des problèmes de régularité). Pour ne pas polluer les nappes phréatiques (autour des zones de Vittel, Volvic ou Évian en France par exemple, exploitées pour leur eaux), les voies peuvent être désherbées thermiquement ou manuellement, au lieu d'épandre des pesticides désherbants. Enjeux contemporainsBruit et vibration de la voie ferréLe bruit est un problème très souvent cité quand des riverains sont sondés sur les sources de leur inconfort. Bien que l'exposition au bruit soit bien plus élevé à côté d'une autoroute ou d'un aéroport, le bruit d'une voie ferrée est un domaine étudié et fait l'objet d'une restriction dans l'union européenne. Par exemple, le bruit d'une locomotive électrique neuve mesurée à 7,5 m du centre de voie et 1,2 m au dessus ne doit pas dépasser 70 dB[4]. Plusieurs mécanismes génèrent ce bruit. Cependant la source de bruit la plus importante et qui domine le reste est celle due à la vibration des roues et du rail à cause des imperfections sur ces pièces[c 1]. Le passage d'un train génère également des vibrations qui sont transmises par le sol jusqu'aux propriétés voisines, surtout pour les trains de fret et dans le véhicule, affectant le confort des passagers pour les trains voyageurs[c 2]. Abords : Vocation de corridor biologique pour certaines espèces
Références
Voir aussiBibliographie
Ouvrages
Article web
Article universitaire
Autre
Liens externesArticles connexes |
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