XIe dynastie égyptienne
XIe dynastie égyptienne
Égypte v. 2130 AEC – 1974 AEC[1],[note 1] Stèle funéraire d'Antef II,Metropolitan Museum of Art
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Entités suivantes : La XIe dynastie est une lignée de rois originaires de Thèbes (Ouaset) ayant régné sur l'Égypte à la fin du IIIe millénaire avant l'ère commune et au tout début du IIe millénaire avant l'ère commune. Si la première partie de la dynastie se déroule pendant la Première Période intermédiaire, jusqu'à la conquête du Nord de l'Égypte au détriment de la Xe dynastie vers 2015 avant l'ère commune, la seconde partie inaugure le Moyen Empire, bien que cette dynastie sera rapidement remplacée par la XIIe dynastie[1]. HistoireSelon Manéthon, seize rois se sont succédé, mais le nombre de rois de la dynastie était très probablement de six, ce qui est bien plus en accord avec le Canon royal de Turin qui décompte d'ailleurs six rois (le papyrus compte fautivement Montouhotep Ier et, a contrario, ne compte pas Montouhotep IV, remplacé par une lacune de sept ans). Cette dynastie gouverne d'abord sur Thèbes (c’est la première fois que la ville prend de l'importance) et le Sud de l'Égypte. Elle apparaît dans l’anarchie de la Première Période intermédiaire et va s’imposer militairement sous l'autorité des rois Antef. Ils chassent la dynastie parallèle héracléopolitaine et les Asiatiques du delta du Nil. Les dynasties tribales indépendantes de Nubie disparaissent et l'Égypte reprend possession de cette région qui conditionne l'accès à la mer Rouge. À l'origine de la dynastie se trouve un certain Ikou, gouverneur du nome de Thèbes, qui était le contemporain des derniers souverains de la VIIIe dynastie, qui a pour fils Antef le Grand (ou l’Ancien), gouverneur suivant du nome de Thèbes et qui lui, a pour fils Montouhotep Ier (ce personnage n'a jamais été roi, mais il sera considéré comme tel a posteriori par ses descendants ; il est notamment nommé sur le Canon royal de Turin à la position 6.12). Le premier à se déclarer roi est le fils de Montouhotep Ier : Antef Ier. Ce dernier, dans le cadre de la prise de contrôle de la partie Sud de la Haute-Égypte, semble avoir conquis le nome coptite qui était pourtant l'allié de Thèbes dans la lutte contre le royaume du Nord. Il semble que ce soit sous le règne de son successeur, Antef II, que le reste des huit premiers nomes de la Haute-Égypte soit passé sous son autorité. Enfin, à partir d'Antef III et de Montouhotep II, une longue guerre d'usure entre les deux puissances s'engage, menant à la victoire des Thébains au cours du règne de Montouhotep II, inaugurant ainsi le Moyen Empire[2]. Après la réunification, Montouhotep II s'appuie sur les pouvoirs locaux pour asseoir son autorité ; cette politique sera poursuivie par ses successeurs jusqu'au milieu de la XIIe dynastie. Il a même recourt au services des anciens administrateurs des rois de la Xe dynastie[3]. Un autre objectif de la monarchie à partir de Montouhotep II est la prise de contrôle des territoires voisins, notamment la Basse-Nubie jusqu'à Bouhen ainsi que les oasis occidentales et la mer Rouge ; l'une des principales raisons de ces conquêtes est le contrôle des voies commerciales[4]. La fin de la dynastie est obscure car son dernier roi, Montouhotep IV, semble avoir subi une damnatio memoriae. Son successeur, Amenemhat Ier était peut-être son vizir et semble avoir conquis le pouvoir après un coup d'État[5]. Toujours est-il qu'il n'est mentionné dans aucune liste royale postérieure (Amenemhat Ier suit directement à Montouhotep III), mais le Canon royal de Turin précise même, à la ligne 6.18, qu'une lacune de 7 ans a eu lieu[6]. Pendant la XIe dynastie, apparaît une véritable propagande idéologique qui cherche à promouvoir une nouvelle image du roi, en tenant compte des réalités issues de la crise de la Première Période intermédiaire. Dieu incarné sur la terre, il doit se manifester comme un « bon dieu », c’est-à-dire un roi efficace connaissant son métier de souverain et l'art de gouverner. Il est présenté comme réunissant la perfection des qualités humaines, plein de l'audace, du courage, de la vigueur de la jeunesse, mais aussi de la science et de la sagesse de l'homme mûr. L'art et la littérature vont concourir à développer cette image et à obtenir le loyalisme des agents de l'administration.
Souverains de la XIe dynastie
On a connaissance de trois autres rois qui, selon certains spécialistes, dont von Beckerath, font partie de cette dynastie[7]. Ils ne sont mentionnés que sur des rochers en Basse-Nubie. Il s’agirait donc plutôt de souverains locaux : Arbre généalogique
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
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