Donna Strickland est titulaire d'un master en génie physique de l'Université McMaster en 1981 et d'un doctorat avec une spécialisation en optique de l'université de Rochester en 1989. Sa thèse de doctorat porte sur le « Développement d'un laser ultra-lumineux et d'une application à l'ionisation multiphotonique ». Son directeur de thèse est le physicien français installé aux États-UnisGérard Mourou[1], avec qui elle va partager le prix Nobel de physique en 2018.
En 2018, elle reçoit le prix Nobel de physique avec Gérard Mourou pour ses travaux sur la technique d'amplification par dérive de fréquence commencés dans le cadre de son doctorat, tous deux partageant la récompense avec Arthur Ashkin[4]. Cette technique amplifie des impulsions laser femtoseconde vers une puissance crête très élevée équivalente au pétawatt. Son principe consiste à diffuser temporairement une impulsion ultra-courte au moyen d'un réseau optique afin de réduire son intensité réelle avant de l'amplifier. L'impulsion est ensuite recompressée pour atteindre des intensités qu'une amplification conventionnelle ne permettrait pas d'atteindre. Les applications se trouvent dans différentes branches de la physique notamment la physique nucléaire et la physique des particules. Adaptée au domaine médical, cette technique contribue à de nouvelles avancées dans la chirurgie réfractive de l'œil et le traitement de la cataracte.
Lors de sa nomination pour le prix Nobel, Donna Strickland est encore simple Assistant professor et ne dispose pas d'un article dédié sur Wikipédia, toutes langues confondues. Mi-2018, quelques mois avant de recevoir le prix, une proposition d'article sur la Wikipédia anglophone avait été refusée par manque de notoriété de la personne. Cet épisode a été utilisé en illustration des biais de genre dont souffre Wikipédia, liés entre autres au manque de sources journalistiques généralistes requises pour étayer les articles de l'encyclopédie[6],[7] ; il a aussi permis de souligner les actions mises en place pour pallier ce problème, en mettant en valeur Women in Red dans la partie anglophone de Wikipédia[8], et les Sans pagEs dans sa partie francophone[9].
(en) Faits saillants sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)